Il s’agit d’une technique restrictive, réalisée par cœliochirurgie, qui consiste à réduire la taille de l’estomac de manière définitive. Il n’y a pas de modification du trajet des aliments, l’estomac est réduit à un tube vertical. L’ablation des 2/3 de l’estomac entraine également une diminution de la sécrétion de l’hormone stimulant l’appétit (la ghréline) : l’appétit est donc diminué. Cette technique ne perturbe pas l’absorption des aliments.
Le volume alimentaire par repas est d’environ une assiette à dessert. L’alimentation doit se faire lentement (environ 30 minutes), en évitant de boire pendant le repas. L’intervention est suivie d’une période d’alimentation mixée de 3 à 6 semaines, puis la diversification alimentaire est progressivement entreprise. A terme, le confort alimentaire est jugé comme très satisfaisant par les patients. Il est conseillé de boire régulièrement tout au long de la journée en dehors des repas.
La durée moyenne de l’intervention est d’une heure et la durée moyenne de l’hospitalisation est de 3 à 4 jours.
La perte de poids se fait sur une période de 12 à 18 mois. Elle est de l’ordre de 45 à 65 % de l’excès de poids après 2 ans, ce qui correspond à une perte de poids d’environ 25 à 35 kg (pour une personne de taille 1,70 m avec un IMC égal à 40 kg/m²). Le recul sur ces résultats est de plus de 10 ans.
Cette intervention peut favoriser l’apparition d’un reflux gastro-œsophagien (remontées acides) traité par des médicaments.
La mortalité de la sleeve gastrectomie est de 0,2 %.
Principales complications post-opératoires
• L’hémorragie (environ 3 %) : elle survient le plus souvent dans les premières heures, et nécessite une ré-intervention par coeliochirurgie.
• La fistule (environ 2 %): il s’agit d’une fuite au niveau de la fermeture de l’estomac, et survient le plus souvent dans les premiers jours. Elle peut nécessiter une ré-intervention par coeliochirurgie, voire une prise en charge multidisciplinaire avec le gastro-entérologue pour mise en place par voie endoscopique d’un drain laissé en place plusieurs semaines.
• Les carences nutritionnelles sont souvent modérées, mais nécessitent un suivi post-opératoire régulier.
La grossesse est déconseillée pendant la première année post-opératoire.